3-MMC, la « nouvelle cocaïne » se répand dans les soirées françaises. Si sa consommation a augmenté, elle n’est pas sans risques.
Initialement utilisée lors de rapports sexuels entre hommes, la 3-MMC a gagné en popularité. Ces dernières années, le nombre d’adeptes a augmenté au fur et à mesure qu’elle s’est répandue en France, notamment chez les jeunes. Mais aujourd’hui, hommes, femmes, fêtards, toxicomanes et nouveaux consommateurs : il n’y a plus de profils types.
Le 5 septembre dernier, un homme de 42 ans est mort à Paris, d’une overdose. Il s’est mis à convulser pendant un rapport sexuel avec son partenaire. Il n’a pas pu être sauvé.
Le prix de cette drogue, entre 10 et 30 euros le gramme, est relativement bon marché comparé à la cocaïne ou la MDMA, ce qui favorise son expansion. Mais cette « nouvelle » drogue présente bien évidemment des méfaits. L’an passé, elle était à l’origine d’un tiers des overdoses en agglomération parisienne.
Qu’est-ce que la 3-MMC ?
La « nouvelle cocaïne » est présentée par ses usagers comme une combinaison de cocaïne, d’ecstasy et d’amphétamines. Mais ce n’est en fait pas si nouveau. Elle est apparue il y a une dizaine d’années, au début des années 2010. Au départ, elle était majoritairement consommée par des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Depuis ces 5 dernières années, elle s’est démocratisée notamment au cours de soirées LGBT.
« Nous avons observé une expansion non négligeable de l’utilisation de la 3-MMC en dehors du contexte sexuel, montrant des signes de propagation en dehors des communautés gay et HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec un ou d’autres des homme)« , explique un rapport sur le Chemsex publié en mars 2022 par le Ministère de la santé.
Quels sont les effets et les risques ?
Cette drogue, comme d’autres du même genre, stimule l’euphorie. Selon l’OFDT (observatoire français des drogues et des tendances addictives), « le produit a pour but de lever les inhibitions, d’augmenter le plaisir. » Néanmoins, cette drogue présente des risques : problèmes cardiaques et neurologiques.
Tous les organes peuvent être touchés à long terme avec des risques au niveau des reins, des risques d’infarctus, d’AVC.