Après l’annonce de l’acquisition de Twitter par Elon Musk, 26 ONG se sont réunies autour d’une lettre ouverte afin d’interpeller les annonceurs. Elles les encouragent à se détacher de la plateforme, au risque d’être associées à un « amplificateur de haine ».
Le rachat de Twitter par Elon Musk est loin d’être finalisé, mais des ONG appellent déjà les annonceurs à boycotter la plateforme si jamais la modération des contenus y devenait souple envers le harcèlement et les discours de haine sous l’influence du milliardaire. « Sous le management de Musk, Twitter risque de devenir une fosse de désinformation », ont déclaré 26 organisations dans une lettre ouverte adressée aux annonceurs.
« Votre marque risque d’être associée avec une plateforme qui amplifie la haine, l’extrémisme, la désinformation sur la santé et les théories du complot. Votre budget publicitaire peut financer le caprice de Musk ou le responsabiliser », a ajouté la coalition, emmenée par Media Matters for America, Accountable Tech et UltraViolet, qui luttent contre la désinformation et le sexisme, notamment.
Rappel des faits
Le conseil d’administration (CA) de Twitter a accepté la semaine dernière l’offre d’Elon Musk de racheter l’entreprise californienne à 44 milliards de dollars. L’homme le plus riche au monde veut en faire un endroit de liberté d’expression, qu’il juge restreinte par un règlement trop strict, du retrait de certains messages aux personnalités bannies pour avoir enfreint les règles à plusieurs reprises, comme Donald Trump. Sans mentionner l’ancien président américain, viré des plateformes grand-public pour incitation à la violence en janvier 2021, les ONG demandent à ce que les personnes virées du réseau n’y reviennent pas.
Le CA indique que les faux comptes et spams représentent « moins de 5% des utilisateurs mensuels actifs ». Elon Musk a indiqué que sa priorité serait la lutte contre les spams. A l’été 2020, un boycott organisé par une coalition d’ONG, pour demander à Facebook de mieux lutter contre les groupes qui incitent à la haine, avait été suivi par des centaines d’entreprises.