Des échanges de tirs ont eu lieu vers 1 heure du matin, dans le quartier de La Villeneuve, dans le sud de Grenoble, selon Le Dauphiné qui a donné l’alerte sur la fusillade. Six hommes âgés de 23 à 28 ans ont été blessés. Cette nouvelle attaque est déjà la troisième de ce mois de juin dans l’Hexagone.
Depuis le mois dernier on recense au moins près d’une dizaine de fusillades. Beaucoup d’entre elles sont liées aux trafics de stupéfiants pour un bon nombre de ville dans l’Hexagone. Les fusillades qui ont touché Cavaillon, Marseille et Grenoble sont notamment liées à ces trafics.
- Cavaillon, 1er mai ;
- Villerupt, 13 mai dernier ;
- Toulouse le 29 mai dernier ;
- Trois fusillades à Trappes dans le mois de mai ;
- Nice, 31 mai ;
- Nantua, le 1er juin ;
- Marseille, 5 juin, depuis le 1er janvier 2023, 21 personnes sont mortes lors de règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants à Marseille ;
- Grenoble, 6 juin.
Pas d’annonces majeurs de la part du Gouvernement
Pour le moment, le gouvernement n’a pas annoncé d’actions concrètes à l’échelle nationale pour lutter contre ces fusillades. Suite à la fusillade de Cavaillon, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin avait cependant annoncé quelques actions. Premièrement, l’affectation d’une centaine de nouveaux gendarmes et policiers dans le Vaucluse ainsi que dix postes supplémentaires de policiers nationaux au commissariat de Cavaillon, ainsi qu’un officier de police judiciaire. L’objectif étant de renforcer les équipes de police face au trafic de drogue.
Un manque de moyens regretté
Le manque d’actions et de moyens sont regrettés. C’est le cas du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Alors qu’un jeune homme de 20 ans s’est fait tirer dessus dans le quartier d’Empalot le 29 mai dernier, le maire de Toulouse avait demandé à l’État des moyens supplémentaires pour lutter contre ces attaques. Au lendemain de ce tragique événement, le maire regrettait le manque de moyens mis à disposition.
« Ce n’est malheureusement pas propre à Toulouse, mais une situation qui s’étend à l’ensemble du territoire national. Si je demande régulièrement des renforts de Police Nationale, c’est parce que c’est à elle d’agir pour casser cette gangrène mortifère. »
Au cours d’une entrevue réalisée avec Apolline de Malherbe en avril dernier, le ministre de l’intérieur Gerald Darmanin, qui était revenu sur les fusillades à Marseille, mettait en garde sur les dérives de la drogue.
« En consommant de la drogue, même de manière festive, même de manière bourgeoise, même de manière sympathique, les consommateurs font naître des trafics, (…) de l’argent sale qui finance le terrorisme (…), la prostitution, des actes de torture, des assassinats ciblés. »
Il préférait d’ailleurs retenir le positif de l’action qu’il a réalisé place Beauvau.
« Depuis le 1er janvier, à Marseille, en moins de trois mois, c’est une tonne de cannabis saisie, c’est plus de 500 dealers qui ont été interpellés, c’est 20 % de points de deal en moins en deux ans » et « 500 policiers de plus de maison de permanence à Marseille », a-t-il affirmé.
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