Les quatre suspects devaient être jugés mardi 3 mai pour avoir jeté des objets sur les forces de l’ordre, lors de la manifestation du 1er mai à Paris. Mais les procès ont été renvoyés en mai et en juin. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Une femme de 23 ans est poursuivie pour participation à un groupement en vue de commettre des violences, alors qu’elle portait une cagoule et une casquette noires, et pour avoir jeté des bouteilles sur les forces de l’ordre. Sans emploi mais devant commencer un nouveau travail lundi prochain, elle n’a aucun antécédent ni casier judiciaire. Son procès est renvoyé au 9 juin. Elle est pour l’instant sous contrôle judiciaire.
Un habitant du 11e arrondissement de 18 ans, dont l’avocate dit qu’il s’est retrouvé par hasard dans la manifestation, est poursuivi pour avoir jeté des bouteilles sur les forces de l’ordre. Ce jeune homme, pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance dans le passé, n’a pas non plus de casier judiciaire mais fait l’objet d’un suivi de la protection judiciaire de la jeunesse après des violences en réunion. Son procès est renvoyé au 20 mai.
Le troisième suspect, dont le procès est renvoyé au 23 mai prochain, a une trentaine d’années et est poursuivi pour avoir envoyé des objets, dont des pétards, sur les forces de l’ordre alors qu’il portait une cagoule et des lunettes de ski. Reconnu handicapé à 80%, il vit en résidence spécialisée. Il reste tout de même sous contrôle judiciaire.
Une quatrième personne est passée en comparution immédiate mardi. Elle a également demandé le renvoi de son procès. Il s’agit d’une femme de 28 ans, « street médic ». C’est son premier procès mais elle a déjà eu deux rappels à la loi pour des faits de violences lors de précédentes manifestations. Elle est poursuivie pour s’être débattue lors de son interpellation et pour « injures sur les forces de l’ordre ». Elles est aussi sous contrôle judiciaire en attendant son procès.