Plus de 100 000 Britanniques ont rejoint le mouvement « don’t pay UK » pour protester contre l’augmentation du prix de l’énergie en Grande-Bretagne. Ils prévoient de ne plus payer leurs factures énergétiques à partir du 1er octobre, au moment de la prochaine augmentation de leur prix.
Alors que le prix du gaz et de l’électricité a déjà augmenté de 54% ces derniers mois au Royaume-Uni, les Britanniques risquent de subir une augmentation de 78%, le 1er octobre. Pour cela, plus de 100 000 d’entre eux ont déjà rejoint le mouvement « don’t pay UK » que l’on peut traduire par « ne payez pas ».
Le but de ce mouvement est d’atteindre le million d’adhérents et que ce million de Britanniques arrête de payer leurs factures énergétiques à partir du 1er octobre, date de la prochaine augmentation du prix de l’énergie, où la facture de gaz et d’électricité pourrait atteindre les 350€ par mois.
En plus de descendre dans la rue pour protester contre l’augmentation du prix de l’énergie, surtout depuis le début du conflit russo-ukrainien, les Britanniques adhérents au mouvement « don’t pay » prévoient d’annuler leurs prélèvements automatiques concernant les factures énergétiques. Ainsi, ils espèrent faire pression sur le gouvernement britannique, dont les efforts pour contrer cette montée des prix sont jugés trop faibles, et sur les compagnies fournisseuses d’énergie. Le site du mouvement indique qu’il souhaite amener les fournisseurs d’énergie à « la table des négociations et les forcer à mettre fin à cette crise ».
Un mouvement condamné par le gouvernement britannique
« Il s’agit d’un message hautement irresponsable qui, en fin de compte, ne fera qu’augmenter les prix pour tout le monde et affecter les autres ménages », a réagi un porte-parole de l’exécutif en voyant l’ampleur que prenait le mouvement « don’t pay UK ». Il a aussi rappelé que le gouvernement a mis en place des aides pour pallier la montée des prix de l’énergie dans le pays.
Dès le mois de mai, le gouvernement Johnson avait mis en place une aide de 400 livres par an et par ménage, soit environ 476 euros pour l’année. Une aide jugée trop faible par les ménages, étant donné que la prochaine augmentation devrait augmenter le prix de la facture de gaz et d’électricité à 350 euros par mois.
Les Britanniques qui comptent ne plus payer leur facture à compter du 1er octobre s’exposent à des sanctions comme la possibilité de payer des pénalités de retard ainsi que des poursuites judiciaires. Même si les coupures de gaz et d’électricité sont rares au Royaume-Uni, des associations de consommateurs soulignent qu’elles pourraient être possible si plus d’une centaine de milliers de Britanniques arrêtent, en même temps, de payer leurs factures.
Si la montée des prix est aussi extrême au Royaume-Uni, c’est parce que les fournisseurs d’électricité et de gaz appartiennent au secteur privé et n’ont aucun lien avec le gouvernement. En France, par exemple, la montée du prix des énergies n’a pas été aussi forte grâce au bouclier tarifaire mis en place par l’État, jusqu’à la fin d’année 2022, qui permet de limiter l’augmentation des factures d’électricité à 4%.