Depuis 10 jours, le port du masque n’est plus obligatoire dans les établissements scolaires. L’occasion de faire le point sur l’évolution de la pandémie dans les écoles.
Comme un air de liberté. Depuis lundi dernier, le visage des élèves et étudiants est de nouveau visible dans les salles de classe, tout comme celui du corps enseignant. Une mesure attendue par une grande partie de la population, puisque 66% des Français sont favorables à la levée de cette obligation dans les écoles, selon une enquête YouGov pour le HuffPost.
Mais de son côté, l’OMS estime que plusieurs pays européens, dont la France, ont levé trop “brutalement” leurs mesures pour faire barrage au Covid-19. En effet, le point de situation hebdomadaire du ministère de l’Éducation nationale illustre une évolution négative de la crise sanitaire dans les écoles.
Le rapport publié vendredi 18 mars annonce 52 669 élèves testés positif au Covid en sept jours, soit 12 173 de plus que la semaine dernière. Pour ce qui est des personnels, on dénombre 6 199 cas positifs sur la même période, contre 4 459 une semaine plus tôt.
Cependant, il est encore trop tôt pour expliquer cette hausse du nombre de cas par la levée du port du masque obligatoire.
“On revit tous sans masque”
“Le masque était très contraignant tout au long de la journée, notamment quand on travaille sur la phonétique et qu’il faut expliquer aux enfants comment on place la langue dans la bouche pour exprimer des sons. Depuis la semaine dernière, on revit tous sans les masques, adultes comme élèves”, confie Nina F., institutrice de 25 ans dans une école maternelle à Marseille.
Mais chez les plus petits, le port constant du masque est devenu une habitude pour certain, à tel point qu’ils ne veulent plus l’enlever. “J’observe des enfants de parents angoissés qui leur ont transmis leur stress, et qui gardent leur masque dans la classe et même dans la cour de récréation. Ils sont extrêmement anxieux”, reprend la jeune femme.
Dans une interview accordée lundi au Parisien, Olivier Véran, a défendu la levée de ces restrictions tout en rappelant que les plus vulnérables restent les personnes âgées, les non vaccinés et les immunodéprimés. «Le risque le plus important est pour les plus fragiles et les non-vaccinés. C’est pour cela que nous les invitons à porter leur masque et faire leur dose de rappel», a indiqué le ministre de la Santé.